Edit : Décidemment je suis un vrai
, je me suis planté d'une dizaine de cts dans les caractéristiques des huiles alors je corrige pour éviter de laisser des erreurs
Comme je viens de faire l’entretien (vidange et nettoyage) de l’amortisseur ÖHLINS, je vais me répondre à moi même mais cela pourra être utile à d’autres.
Tout d’abord, je possède un amortisseur rotatif ancienne génération modèle SD4100 qui freine la direction dans les 2 sens, comme la plupart des amortisseurs linéaires. Le réglage de la dureté de l’amortisseur opère sur 40 clicks sur le mien. Pour les modèles plus récents, je crois qu’ils proposent un nombre de clicks un peu plus faible.
Il existe un autre modèle nommé SD4200 dont le retour au centre n’est pas freiné. En enduro, on utilise ce modèle lorsqu’on fait pas mal de franchissement pour réduire la perte de maniabilité induite par l’amortisseur de direction. Pour les machines de route, je ne sais pas répondre.
ÖHLINS préconise de faire la vidange de l’amortisseur toutes les 10 H en usage TT intensif ou toutes les 20 H. Cette préconisation me semble un tantinet excessive pour une machine de route néanmoins, à la vue de l’état de l’huile de mon amortisseur (jamais vidangé), je pense qu’il est souhaitable de faire une vidange/nettoyage de l’amortisseur 1 fois par an.
Sur le site de Scotts Performance, on trouve les instructions de maintenance pour l’amortisseur, notamment pour les opérations de vidange, voir lien ci-après :
http://www.scottsperformance.com/litrack/259.pdf
Pour ceux qui veulent savoir ce qu’il y a à l’intérieur d’un rotatif Öhlins une fois vidangé voir la photo suivante :
Les trous que l’on retrouve sur le couvercle correspond, suivant les réglages des vis latérales, à la limite entre zone freinée et zone non freinée (sur l’extérieur).
Quelques remarques pour le remontage de l’amortisseur :
Choix de l’huile : Depuis moins de 2 ans, Öhlins a développé une huile d’amortisseur extrêmement fluide (11 cts à +40°C) qu’il recommande pour l’amortisseur de direction. Auparavant, Öhlins mettait une huile d’amortisseur moins fluide (15 cts à +40°C) qui fonctionnait très bien également. Avec la nouvelle huile, il faut visser de 3 à 4 clicks de plus pour obtenir la même résistance qu’avec l’ancienne huile. La nouvelle huile permet donc d’avoir moins de freinage de direction et donc une direction plus légère si nécessaire. Inconvénient, le litre d’huile Öhlins est à plus de 40€ le litre et sachant qu’on en consomme moins de 100 ml par vidange, le bidon te fait 15 ans.
Personnellement et parce que j’en avais pour la vidange des suspensions de mon enduro, j’utilise de l’huile de suspension Shaft Racing 2,5 W faisant 16 cts à +40°C, soit des caractéristiques très proches de l’ancienne huile Ö.
Je verse cette huile dans une petite burette de l’huile de vaseline préalablement vidée et dont le long bac étroit va être indispensable pour procéder au remplissage de l’amortisseur.
Bref, pour les huiles utilisables dans l’amortisseur, soit vous investissez dans l’huile Ö, soit, moins cher, vous regardez dans les huiles de fourche 2,5W ou very light faisant plus ou moins 15 cts à +40°C comme la Bel-Ray HIV light, la fork oil very light de chez Motul, la Minerva fourche 2,5W, etc…
Graissage des joints au remontage : Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de mettre une micro noisette de graisse Kayaba sur chaque joint torique ou spi (entre les lèvres). Cette graisse ne sèche jamais et évite que les joints se craquellent dans le temps.
Cette graisse est importée par Bihr et coûte environ 10€ le pot qui vous fera toute votre carrière de motard.
Mettre de la graisse sur le torique périphérique du corps de l’amortisseur ainsi que sur le spi du couvercle.
Après avoir refermé le couvercle, graisser les 10 vis de fermeture avec de la graisse marine pour éviter que les filetages se corrodent et cela facilitera le desserrage dans 1 an.
Remise en huile :
Ensuite, on procède au remplissage avec notre petite pipette et par l’intermédiaire des 2 vis de remplissage située en face AR de l’amortisseur.
Le remplissage est long et un poil fastidieux (en 5 à 6 fois minimum) tout actionnant le levier pour que l’huile remplisse tous les circuits et pour chasser les bulles d’air. Néanmoins, il ne faut pas que l’amortisseur soit rempli à bloc car l’huile ne pourrait plus se dilater librement en chauffant et ça ce n’est pas facile à faire car on n’y voit rien.
Réglages adoptés : A valider en roulage, mais pour l’instant j’ai mis les vis latérales qui règlent la zone freinée en position « 6H00 » soit sur toute la course angulaire de l’amortisseur.
Pour la dureté, à partir de la position totalement desserrée (soft), j’ai vissé de 4 clicks.
Après avoir fait tout ça, il ne vous reste plus qu'aller prendre une bonne bière
