Hello les gens
Un petit compte rendu de mon passage trop rapide sur l'ile de Man pour le TT 2013, avec quelques photos
Petit rappel sur ce que sont l’Ile de Man et le Tourist Trophy
- Course née en 1907, elle se déroule sur l’Ile de Man (entre l’Angleterre et l’Irlande), c’est la course reine du calendrier des courses sur route
- Le Tourist Trophy dure 2 semaines (1 semaine pour les qualifs, 1 semaine pour les courses)
- Le circuit utilise les routes de l’ile qui sont fermées à la circulation pendant les épreuves évidemment, chaque tour fait environ 60 kilomètres, et chaque course jusque 6 tours soit 360 kms. Ces routes sont très variées mais toujours plutot étroites, de la vraie montagne avec des épingles, des lignes droites en forêt, des sauts, des compressions, des bosses, des ravins, des murs… C’est comme dans la vraie vie, sauf que pendant la course les pilotes dépassent les 300 km/h sur ces portions de bitume.
- Les pilotes estiment qu’il faut 4 ans d’entraînement pour réussir à mémoriser les centaines de virages du tracé.
- Ce n’est pas une course en paquet, les pilotes partent un par un à quelques secondes d’intervalle et se battent contre le chrono, mais ils finissent immanquablement par se doubler.
- Il y a 6 catégories : Superbike (1000 cc ) , Superstock (1000 cc plus proches des motos de série), Supersport (600 cc), Lightweight (bicylindres maxi 650 cc type ER6 ou SV ultra préparés), Sidecar (F2, donc 600 cc) et TT Zéro (les prototypes motos électriques).
- Au Tourist Trophy, le danger est accepté. C’est ainsi. On cherche ni la complainte, ni des responsabilités quand un drame intervient. Cette année, le pilote japonais Yoshinari Matsushita, 43 ans, est décédé pendant les séances qualificatives. Qu’il repose en paix.
- Les habitants de l’île, appelé les Manx, sont d’une gentillesse à toute épreuve. Leur emblème, le Triskell (une roue à 3 jambes), résume à lui seul leur philosophie : quoiqu’il arrive dans la vie, un Manx retombe toujours sur ses pieds.
- Pendant le TT, la fête est de mise tous les soirs et l’ambiance assurée, on en prend plein les yeux partout, tout le temps. Que çà soit sur les parkings moto avec des machines no limit, des soirées très festives (mais qui n’ont rien à voir avec les excès type « zoo » que l’on trouve hélas sur certaines courses en France le soir), des spectacles, et l’accessibilité des pilotes et paddocks.
- L’Ile est sublime et vaut à elle seule le voyage, des champs de bleuets, des falaises, des chateaux, … on trouve un concentré des beautés irlandaises, écossaises et anglaises là bas. On peux payer en £ / livres anglaises, mais on nous rend la monnaie en livre Manx. La parité est la même, mais cette monnaie n’est pas utilisable ailleurs (en Angleterre par exemple).
L’Ile de Man en quelques photos
Devant la baie de Douglas, la capitale de l’Ile, se dresse la Tour du Refuge, un mini château médiéval en granit, perdu au milieu de la mer, énigmatique.
Dans la montagne, sans abri contre les vents latéraux, nous voici sur le tracé de la course. Je vous laisse apprécier la qualité du bitume. Ici, çà passe à fond. Oui, à fond.
En dehors des courses, une partie de l’Ile est ouverte à la circulation voitures – motos en sens unique et sans limitation de vitesse. Pas besoin de vous faire un dessin sur ce qu'il s'y passe. Cà soude méchamment.
Pendant qu'on était dans la montagne, un motard s'est pulvérisé ainsi... Les bords de route portent les stigmates de ces accidents.
Grandstand, ligne de départ, avec un report en direct des temps de chaque concurrent sur un tableau à la craie et un rappel du tracé.
En ville, toujours sur le tracé, certains obstacles sont protégés de manière symbolique, ou des murs sont peints en blanc pour donner des repères visuels aux pilotes.
Deux photos en action.
Un pilote en S1000RR passe devant nos yeux médusés à 300 km/h. Quand on est spectateur, là, à moins de 3 mètres, on entend au loin la moto arriver, au rupteur de 6e, puis en un clin d’oeil une tache de couleur déchire le ciel dans un hurlement, rebondit sur les bosses et disparaît, le courant d’air nous gifle le visage, ne laissant que la chair de poule et l’odeur âcre du moteur poussé à son extrême limite. Fulgurant, effrayant, et totalement addictif.
La seconde photo, la compression de Bray Hill, les motos descendent une colline à toute vitesse et repartent aussi vite dans une cote vertigineuse. En bas, les machines et pilotes s’écrasent littéralement sous la force centrifuge. On comprend pourquoi le controle technique est si sévère au TT. La moindre faiblesse et c’est le drame et la désintégration de l’équipage. Regardez bien le bas de la moto et les étincelles sur la photo.
Pour moi, la
vidéo qui résume le mieux ce qu’est le Tourist Trophy même si on ne se rend pas bien compte des dénivellations.
http://www.youtube.com/watch?v=aXR8Df_Bml0
Si çà vous colle la chair de poule et que vous voulez toucher du bout du doigt cette folie, lisez ce qui suit .
Quelques photos de MV ou d'autres motos marquantes... dans le désordre mais peu importe, les émotions sont là
Brandywell dans la montagne
Gary Johnson avec sa MV F3 au son absolument incroyable
Les sides, super impressionnants
Tambu ?
Une HP4 avec la plaque d'immat qui va bien
Ma future moto de quand je suis riche
Comment faire un gros réservoir soi même
Un marshall pour une courte pause
McGuiness à 280.............
Les dessous d'un side ... vla la belle pièce
Bray Hill... la compression incroyable (il y a 3 jours pendant le senior TT, une moto s'explose, 11 spectateurs blessés...
https://www.youtube.com/watch?v=s9PTKW-IhSI . Mais comme je vous l'ai dit, là bas, on ne juge pas, on accepte.)
mcguiness sur la mugen electrique à 1.7 million de livres
Une plaque de Tuono Facto qui m'a fait délirer
une vincent de rouleur croisée dans la montagne... le kif
encore une MV
la moto du regretté Yoshi...
Les deux semaines dans la peau de deux femmes pilotes qui ont plus de c*uilles que les 99% de bonshommes que je connais :
et si vous voulez y aller :
Comment préparer son voyage sur l’Ile de Man pour le Tourist Trophy
J'en avais déjà parlé ici, mais je centralise les infos et conseils
Un mot d’ordre : le plus tôt possible le mieux ! Pour être plus clair, un an à l’avance, c’est bien.
Le Trajet :
A moto, il va falloir coordonner deux traversées en ferry, France – Angleterre puis Angleterre – Ile de Man.
Pour cette dernière traversée, il y a un monopole sur une compagnie : le steam packet.
Les traversées à moto sont prises d’assaut TRES TOT car il y a peu de traversées
Comptez 40£ (1 £ = 1.25 € en ce moment) pour un A/R piéton
100£ pour une moto
200£ pour une camionnette avec deux adultes
En avion, c’est bien desservi grâce à un aéroport local. Une escale à Londres sera souvent nécessaire. A vous de faire le calcul selon le temps et le budget que vous avez.
L‘hébergement :
Bien avoir en tête que les gens réservent d’une année sur l’autre… sinon, il faut s’armer de patience et parfois appeler plus de 100 personnes pour trouver un début de solution.
Voilà un lien indispensable pour trouver de quoi loger :
http://www.visitisleofman.com/accomm...an-hotels.aspx
Ne pas hesiter à faire marcher le bouche à oreille avec les particuliers, les Manx sont des gens charmants, et dans 80% des cas, on a des interlocuteurs qui se coupent en 4 pour savoir si le cousin de leur belle soeur n’aurait pas un clic-clac à preter le cas échéant.
Niveau prix , le TT fait tourner l’economie local, et çà se sent.
Les professionnels ne se gênent pas, et la solution de repli pour ceux qui ne veulent pas du camping et n’ont trouvé ni hotel ni B&B, est la snoozebox (199 £ / nuit pour 2 personnes et un minimum de 5 jours), çà fait cher pour dormir dans un tupperware. Mais c’est placé au pied du circuit.
Le choix en camping est plus souple évidemment. Dans ce cas prévoyez des affaires chaudes et de rechange, le temps change vite en mer d’Irlande, par exemple cette année la première semaine c’est froid et pluie, la seconde c’était estival.
Voilà