Brutale 1078 RR – Préparation des suspensions - l’amortisseur Sachs

**Thierry G** · 26/04/2011, 14h03

Après avoir parcouru plus de 660 km sur 2 jours le WE dernier entre Paris et le Morvan, je commence à avoir un avis sur la préparation de l’amortisseur de la Brutale.
Tout d’abord, j’ai tracé ce parcours suivant l’usage que je fais de la Brutale et cet usage n’est pas forcément le même que le votre, mon ressenti n’est donc pas parole d’évangile universelle.
Sur les 660 km, il y a eu 0 km d’autoroute, moins de 50 km de nationale (juste un peu de N6 et N7) et plus de 600 km de départementales voire vicinales et pas un seul radar mobile ou fixe donc pas vraiment des bornes sur des routes à fort trafic…. Un parcours pour enduristes quoi

En statique :
Tout d’abord, après installation de l’amortisseur « brut de retour » sur la moto, en comprimant la suspension AR, je m’aperçus que le gain de moelleux était sensible au point que j’envisageais de redurcir un poil la compression, mais c’était avant de régler la précharge du ressort.
Par rapport au pré-réglage fait par le préparateur après changement du ressort d’origine pour un 9,5 daN/mm, j’ai serré l’écrou de ressort de 5 tours pour obtenir une course statique de 46 mm.
Une fois ce réglage fait, le sentiment de légère mollesse en début de course avait totalement disparu et je n’ai plus rien touché à l’hydraulique de tout le WE.

On the road ou test dynamique :
Si la suspension reste sportive (pas illogique quand même au vu de la moto), le gain en confort et en progressivité est plus que sensible mais surtout l’équilibre entre AV et AR est enfin atteint et rend la moto très homogène ce qui est loin d’être le cas d’origine !!!
Sur les cassures de la chaussée prises à des allures plus ou moins légales, mon fondement reste callé sur la selle et on sent la suspension travaillé fermement (le caractère sportif) mais pas se bloquer comme avant. D’origine sur les mêmes cassures et à même vitesse, c’est déjà beaucoup plus rodéo et les fesses font régulièrement de la lévitation au dessus de la selle.
Sur les trous et bosses des départementales, la suspension travaille bien sur son débattement, la détente est suffisamment véloce pour conserver le débattement utile dans les « whoops » mais sans jouer au yoyo signe d’une hydraulique correctement maîtrisée.
La compression est suffisamment freinée pour n’avoir eu aucun talonnage durant notre périple aux allures plutôt tranquilles auxquels nous roulions et il y a encore pas mal de marge pour durcir si nécessaire avec une conduite dite « engagée ».
Il n’y a vraiment que sur routes vicinales (celles où ne passent qu’une voiture avec gravillons sur le bord et au milieu de la voie, voire avec l’herbe au milieu sans compter les bouses de vache, les pierres et les langues de terre) ou sur les routes dégradées en pavés que l’amortisseur reste encore trop ferme et désagréable mais pour ses conditions c’est plutôt un bon trail ou une enduro qu’il faudrait.
Durant ce WE, j’étais accompagné par une BMW 1200 RT très récente et bourrée d’électronique y compris sur la suspension. Effectivement ses suspensions sont plus moelleuses que les miennes mais mon collègue a eu « mal au cul » en même temps que moi et avec la même intensité alors que son fauteuil de selle est bien plus confortable que le strapontin de la Brutale…. Preuve que la préparation a bien son utilité.

En synthèse je dirais que les objectifs ont été tenus et même plus que cela. Déjà avant de la faire, j’étais persuadé de la pertinence de faire préparer la suspension AR même et surtout pour mon niveau de « prince des poireaux ». Ce WE n’a été que la flagrante démonstration de cette intuition et tout cela pour un coût complet de 165 € port A/R compris s’il n’y a pas besoin de changement de ressort.
Assurément un des tout meilleurs investissements que l’on peut faire sur une Brutale.

26/04/2011, 14h03	#11
Thierry G Rang 3 - John Surtees Aprilia Tuono 1100RR Factory + KTM 1290 GT + TM Racing 450 EN Date d'inscription: juin 2010 Localisation: 91 - 07 - 74 etc. Messages: 2 126	Après avoir parcouru plus de 660 km sur 2 jours le WE dernier entre Paris et le Morvan, je commence à avoir un avis sur la préparation de l’amortisseur de la Brutale. Tout d’abord, j’ai tracé ce parcours suivant l’usage que je fais de la Brutale et cet usage n’est pas forcément le même que le votre, mon ressenti n’est donc pas parole d’évangile universelle. Sur les 660 km, il y a eu 0 km d’autoroute, moins de 50 km de nationale (juste un peu de N6 et N7) et plus de 600 km de départementales voire vicinales et pas un seul radar mobile ou fixe donc pas vraiment des bornes sur des routes à fort trafic…. Un parcours pour enduristes quoi En statique : Tout d’abord, après installation de l’amortisseur « brut de retour » sur la moto, en comprimant la suspension AR, je m’aperçus que le gain de moelleux était sensible au point que j’envisageais de redurcir un poil la compression, mais c’était avant de régler la précharge du ressort. Par rapport au pré-réglage fait par le préparateur après changement du ressort d’origine pour un 9,5 daN/mm, j’ai serré l’écrou de ressort de 5 tours pour obtenir une course statique de 46 mm. Une fois ce réglage fait, le sentiment de légère mollesse en début de course avait totalement disparu et je n’ai plus rien touché à l’hydraulique de tout le WE. On the road ou test dynamique : Si la suspension reste sportive (pas illogique quand même au vu de la moto), le gain en confort et en progressivité est plus que sensible mais surtout l’équilibre entre AV et AR est enfin atteint et rend la moto très homogène ce qui est loin d’être le cas d’origine !!! Sur les cassures de la chaussée prises à des allures plus ou moins légales, mon fondement reste callé sur la selle et on sent la suspension travaillé fermement (le caractère sportif) mais pas se bloquer comme avant. D’origine sur les mêmes cassures et à même vitesse, c’est déjà beaucoup plus rodéo et les fesses font régulièrement de la lévitation au dessus de la selle. Sur les trous et bosses des départementales, la suspension travaille bien sur son débattement, la détente est suffisamment véloce pour conserver le débattement utile dans les « whoops » mais sans jouer au yoyo signe d’une hydraulique correctement maîtrisée. La compression est suffisamment freinée pour n’avoir eu aucun talonnage durant notre périple aux allures plutôt tranquilles auxquels nous roulions et il y a encore pas mal de marge pour durcir si nécessaire avec une conduite dite « engagée ». Il n’y a vraiment que sur routes vicinales (celles où ne passent qu’une voiture avec gravillons sur le bord et au milieu de la voie, voire avec l’herbe au milieu sans compter les bouses de vache, les pierres et les langues de terre) ou sur les routes dégradées en pavés que l’amortisseur reste encore trop ferme et désagréable mais pour ses conditions c’est plutôt un bon trail ou une enduro qu’il faudrait. Durant ce WE, j’étais accompagné par une BMW 1200 RT très récente et bourrée d’électronique y compris sur la suspension. Effectivement ses suspensions sont plus moelleuses que les miennes mais mon collègue a eu « mal au cul » en même temps que moi et avec la même intensité alors que son fauteuil de selle est bien plus confortable que le strapontin de la Brutale…. Preuve que la préparation a bien son utilité. En synthèse je dirais que les objectifs ont été tenus et même plus que cela. Déjà avant de la faire, j’étais persuadé de la pertinence de faire préparer la suspension AR même et surtout pour mon niveau de « prince des poireaux ». Ce WE n’a été que la flagrante démonstration de cette intuition et tout cela pour un coût complet de 165 € port A/R compris s’il n’y a pas besoin de changement de ressort. Assurément un des tout meilleurs investissements que l’on peut faire sur une Brutale.