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Vieux 21/04/2016, 18h06   #1
HoNNiX
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http://www.motoservices.com/actualit...avril-2016.htm

Citation:
Envoyé par Jean Louis Bernardelli
MV Agusta : Varese ne répond plus… J’ai des doutes …
La renaissance de cette fameuse marque mise sur un podium quasi divin par les Agostini, Hailwood et Read, est difficile à accoucher, c’est le moins que l’on puisse dire.

Il semble qu’en ce moment, il soit impossible de se faire livrer des pièces de rechange en France, chose qui n’est pas à priori signe de grande santé financière, même à imaginer, ce qui n’est pas le cas, que les pièces soient tellement demandées que l’usine serait en rupture de stock.

J’ai enquêté auprès de mes réseaux, italiens ou pas d’ailleurs, où les commentaires sont peu amènes.

On me dit par exemple que l’idée de la fermeture de l’usine remonte à des années, que Mercedes, via AMG, un des actionnaires, ne remettra pas un sou à moins que le PDG actuel de MV Agusta, le fils Castiglione, ne laisse la place.

Ou plus crûment qu’Agusta a saigné Harley et que maintenant ils veulent saigner Mercedes/AMG.

Diable !

Passage chez harley-Davidson

Bon, on remonte un peu au début de l’histoire.

La marque a d’abord été rachetée par une société malaysienne, Proton Holding. Les affaires marchant mal, la marque est revendue pour un euro symbolique à Gevi SpA en 2006, mais les dettes sont prises en charge. En 2008, la marque est achetée par Harley Davidson, qui va injecter de l’argent pour moderniser l’usine. Vingt millions.

En 2009, Harley revend la marque à Claudio Castigloni, aujourd'hui remplacé par son fils, et il semble que les ennuis de départ soient terminés, l’époque « patate chaude » que l’on se refile de main en main est finie.

Rachetée par AMG, branche sport de Mercedes.

Au point que début 2015, une marque allemande d’autos de prestige se devant d’avoir sa marque de moto sportive italienne, à l'image de Audi avec Ducati, Mercedes AMG, ex filiale de préparation de voitures exceptionnelles revenue aujourd’hui au bercail Mercedes, prend 25% des parts de la boîte, une somme estimée à 30 millions d’euro, affirmant « que cela n’irait pas plus loin, Mercedes n’est pas constructeur de motos et Agusta le fait très bien ».

En somme, Mercedes n’injecte pas directement d’argent dans l’entreprise, n’y investit pas, mais donne un signal fort au monde de la finance.

MV Agusta marchait bien d’ailleurs, avec une progression des ventes de 30% allant jusqu’à 140% dans certains pays.

Et puis, malgré ces ventes flamboyantes et la sortie de nouveaux modèles, le journal italien « Il sole » a révélé qu’en fait MV Agusta avait 40 millions d’euro de dettes dont un emprunt de 15 millions à la Banco Popolare di Milano.

L’usine, qui se trouve à Varese, fait alors un long communiqué vantant évidemment les valeurs de la marque mais indiquant surtout que la direction cherche à mettre en place un système de restructuration financière. Elle rappelle que l’année 2015 s’est terminée avec un chiffre de ventes de 100 millions d’euro et une progression de 30%.

Quinze pour cent de ces cent millions ont été consacrés au secteur R&D, recherche et développement, ce qui est, dit on à Varese, vital pour le maintien de la qualité des produits maison.

Restructuration de la dette

L’entreprise s’est donc mise sous la protection de la loi italienne, c’est ce que l’on appelle un concordat, qui permet de restructurer (rediscuter) la dette le temps d’équilibrer les comptes.

Ce qui ressort clairement de ce communiqué, c’est le manque de liquidités, du, selon les dirigeants de MV Agusta à un trop fort rythme de développement. Le problème est seulement financier, la boîte ne réussit pas à financer son expansion.

Elle est clairement sous capitalisée, on estime qu’un lancement de marque moto de ce genre en Europe nécessite un capital de cent millions.

Le problème ? Une usine ne récupère le produit de ses ventes que seize à dix huit mois plus tard. Entretemps, il faut donc financer toute la chaîne de fabrication et de vente soit avec son propre capital, soit par l’emprunt.

MV Agusta a choisi l’emprunt, avec l’image de marque de son actionnaire Mercedes, il n’a pas été difficile de convaincre le secteur financier de lui avancer de l’argent.

Mais on n’arrive toujours pas à boucler la boucle, la sous capitalisation oblige à emprunter de plus en plus.

Et il y a un moment où les sociétés financières disent stop, exactement comme quand le dépassement prévu sur votre compte bancaire… est dépassé. Dans le monde des affaires, ce problème porte un nom, le cash-flow.

Quelles solutions ?

Il y a évidemment des solutions. Par exemple, trouver un autre financement mais pour combler le trou de quarante millions de la boîte, le financier disposerait d’environ 51% des parts dans la boîte.

AMG a pour l’instant refusé d’augmenter ses parts dans MV, et le ferait, semble t’il, éventuellement, si en effet Castiglioni lâche les rênes.

Il se trouve qu’en matière de pognon, les allemands ont un certain sens de la rigueur et de la rentabilité et que clairement, étant minoritaires, ils ne peuvent influer sur la nomination du dirigeant… sauf quand on vient leur demander de la fraîche, beaucoup de fraîche.

Un détail : les quinze millions empruntés à la Banco Popolare di Milano ont une clause : Si Mercedes tombe en dessous des 25% d’actionnariat qu’elle détient, cette somme de 15 millions devra être immédiatement remboursée.

Bref, il n’y a que Mercedes qui puisse sortir MV Agusta de ce mauvais pas.

L'usine tourne encore ou pas ?

Mais la question de départ, celle qui m’intéresse vraiment est la suivante : L’usine, à l’heure actuelle, produit-elle ou non ?

La question a été posée en France et en Italie, de façon très claire.

Et si nous avons eu toutes les réponses voulues sur le concordat actuellement en cours, sur cette question fondamentale, « niente », rien.

Alors, j’aurai tendance à penser que l’usine ne produit plus.

Si ce papier est une énorme erreur, l’usine se fera un plaisir de nous inviter à constater de visu que les chaînes fonctionnent. Que les motos sortent. Et je serai très content d’avoir eu la mauvaise conclusion.

Mais, comme disait l’un de mes maîtres, Raymond Devos, j’ai des doutes…

Pourtant, en compétition, la marque continue d'exister, Jules Cluzel roule en Supersport, Leon Camier en WSBK, alors ?

Alors je doute, donc j'espère (pardon Descartes!)
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Vieux 21/04/2016, 20h05   #2
vince88
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Merci pour la papier HoNNiX !
Il roule même pas en AMG le CEO , y' a t il
quelque chose de symbolique ??
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Tags
larrêt, usine


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